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Articles

Réflexions au jour le jour sur le révolutionnaire Louis Léon de Saint-Just, par Anne Quennedey

Je consacre depuis plus de vingt ans mes recherches à Saint-Just, son éloquence et ses idées en faveur d’une organisation sociale égalitaire. Sur ce blog, je publie des textes qui, pour la plupart, sont de courtes enquêtes à partir des écrits de Saint-Just ou de documents d’époque permettant de mieux le connaître. Il complète mon site Internet où sont rendus compte de mes livres et articles scientifiques consacrés à Saint-Just. Formulaire pour me contacter
Articles récents

Un second portrait pour lequel Saint-Just a posé : le portrait au physionotrace

Il est désormais établi que le portrait au pastel de Saint-Just par Angélique Louise Verrier-Maillard fut fait d’après nature entre septembre 1792 et mars 1794, alors que le Conventionnel logeait à Paris à l’Hôtel des États-Unis. Dans cet article, je vais montrer que le portrait au physionotrace souvent considéré comme celui d’un homonyme de Saint-Just, ou d’un inconnu pris à tort pour lui, est bien un portrait du jeune révolutionnaire, et un portrait d’autant plus intéressant qu’il est le seul autre portrait de Saint-Just pour lequel il est certain qu’il a posé. Nous verrons qu’il peut également être daté assez précisément. Enfin, je reviendrai dans cet article sur la technique du physionotrace souvent considérée comme l’ancêtre de la photographie. Ce portrait gravé est inséré dans le premier volume d’un exemplaire « truffé » [1] d’ Organt conservé à la Bibliothèque municipale de Reims [2] . D’après Gustave Laurent, cet ouvrage avait successivement appartenu à une «...

Les enseignements du portrait Jubinal pour l’iconographie de Saint-Just

Mon précédent article sur le portrait de Saint-Just par Louise Angélique Verrier-Maillard m’a incitée à examiner de plus près le portrait à l’huile parfois appelé « portrait Jubinal » qui lui ressemble de très près. Ce portrait anonyme de Saint-Just a peu suscité l’intérêt, vraisemblablement en raison de sa piètre réalisation picturale. Pourtant, il comporte plusieurs détails qui donnent des informations nouvelles sur le physique du jeune Conventionnel mais aussi sur son iconographie. Le portrait Jubinal [1] fut acheté par le musée Carnavalet en 1883.   Après l’acquisition que ce musée fit en 1898 du portrait au pastel de Saint-Just par Verrier-Maillard [2] , il devint évident que ce pastel et le portrait Jubinal se ressemblaient trop pour que l’un n’eût pas été réalisé d’après l’autre. La facture du portrait Jubinal suffirait à montrer qu’il n’a pu servir de modèle au pastel, tant il lui est inférieur par le dessin général et par le rendu de certains aspects comme l...

Hypothèses sur un tableau attribué à Charles Jalabert et un autre portrait inconnu de Saint-Just

Un antiquaire de Limoges vend en ce début d’année une peinture à l’huile représentant Saint-Just d’assez jolie facture. Ce tableau inconnu des spécialistes est de toute évidence une copie du portrait au pastel qu’Angélique Louise Verrier-Maillard fit du révolutionnaire lorsqu’il siégeait à la Convention. Le portrait est daté de 1847 et signé, mais la signature n’est pas aisée à déchiffrer. Elle pourrait être celle de l’artiste nîmois Charles Jalabert (1818-1901) qui étudia dans l’atelier du peintre d’histoire Paul Delaroche puis, après un séjour à Rome, revint en 1847 à Paris où il devint un portraitiste en vogue [1] . L’année de réalisation du portrait de Saint-Just est compatible avec une attribution à Charles Jalabert qui, à cette date, était au début de sa carrière de peintre et donc susceptible d’accepter un travail de copiste. Durant cette période de sa vie, Jalabert fit des copies des œuvres d’autres artistes,   ainsi que le montre celle qu’il fit en 1852 d’un tableau d...