Dès janvier 1793, Saint-Just était suffisamment célèbre pour que lui soient adressées des lettres écrites par des correspondants ne le connaissant que par ses discours à la Convention. C’est en effet ce qu’il ressort d’un entrefilet du Supplément au Journal de Paris national (supplément numéroté 6 au Journal de Paris du 25 janvier 1793). Il s’agit d’une lettre destinée « aux Auteurs du Journal » rédigée en ces termes : « Le 20 janvier 1793, l’an 2 e de la République, C’est par erreur, sans doute involontairement, que le Citoyen Baudouin, Imprimeur du Journal des débats de la Convention, a ajouté le nom de Merard au nom d’un Député du Département de l’Aisne à la Convention Nationale, qui signe seulement Saint-Just . Cette erreur, copiée par plusieurs Journalistes, est cause qu’on m’adresse des lettres comme si j’étois Député. MERARD-ST-JUST. » L’auteur de cette lettre est Simon-Pierre Mérard de Saint-Just (1749-1812), que j’ai eu l’occasion d’év...