J’ai toujours aimé la signature de Saint-Just, son élégance et son dynamisme. Comme il n’existe à ma connaissance pas de relevés de celle-ci, j’ai réalisé un petit document présentant son évolution au cours du temps . Il est lacunaire (en particulier, je ne dispose pas pour le moment de signatures pour les années 1791 et 1792) mais j’essaierai de le compléter progressivement. L’évolution de la signature de Saint-Just entre 1790 et 1793-1794 est frappante. La différence la plus marquante se situe à la fin du paraphe. Dans les signatures des lettres à Robespierre, à Desmoulins et à Garot (mai-août 1790), le révolutionnaire a simplement relevé la plume après avoir achevé le second t , sans tracer de b arre au t dans le cas des lettres à Robespierre et à Garot (celle à Desmoulins comporte en revanche une longue barre de t ayant parachevé le paraphe). Mais à l’été 1793 et dans presque toutes les signatures des mois qui suivent, jusqu’au 9 thermidor an II (27 juillet 1794), Saint-Just