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Saint-Just en quatre lignes…

Alors que je suis en vacances dans le sud de la France, un ami m’envoie la fiche consacrée à Saint-Just du Parcours Révolution que, sur une décision du Conseil de Paris, la municipalité vient de mettre en place. Je lis :

« Saint-Just, Louis-Antoine de (1767-1794) : Député de l’Aisne, proche du groupe des Montagnards, il se prononce pour une république démocratique et sociale. En 1794, il propose le premier plan d’assistance sociale à l’échelle du pays. Il est exécuté en même temps que Robespierre le 28 juillet 1794. »

Avec cette notice, ce qu’il faut savoir sur ce révolutionnaire se trouve indiqué en quelques mots qui évitent les formules malheureuses façon Malraux ou Michelet (l’archange de la Terreur ou de la guillotine !). Notre époque paraît plus soucieuse de connaissance que d’effets de style. Comment ne pas s’en réjouir ? Car ces quatre lignes énoncent à mon avis l’essentiel : l’ambition qu’eut Saint-Just, avec la Constitution de 1793, les rapports de ventôse et son Projet d’institutions républicaines, d’instaurer en France un régime politique égalitaire mais aussi une organisation sociale libérant les plus démunis et les plus faibles (femmes, enfants, vieillards) de l’oppression des riches et des puissants ; et l’amitié indéfectible avec Maximilien Robespierre, amitié qui lui fit prononcer le magnifique Discours du 9 Thermidor sans lequel Saint-Just n’aurait peut-être pas été guillotiné à l’âge de vingt-six ans.