Il est désormais établi que le portrait au pastel de Saint-Just par Angélique Louise Verrier-Maillard fut fait d’après nature entre septembre 1792 et mars 1794, alors que le Conventionnel logeait à Paris à l’Hôtel des États-Unis. Dans cet article, je vais montrer que le portrait au physionotrace souvent considéré comme celui d’un homonyme de Saint-Just, ou d’un inconnu pris à tort pour lui, est bien un portrait du jeune révolutionnaire, et un portrait d’autant plus intéressant qu’il est le seul autre portrait de Saint-Just pour lequel il est certain qu’il a posé. Nous verrons qu’il peut également être daté assez précisément. Enfin, je reviendrai dans cet article sur la technique du physionotrace souvent considérée comme l’ancêtre de la photographie. Ce portrait gravé est inséré dans le premier volume d’un exemplaire « truffé » [1] d’ Organt conservé à la Bibliothèque municipale de Reims [2] . D’après Gustave Laurent, cet ouvrage avait successivement appartenu à une «...