Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du août, 2024

Quelques mots sur le Marat assassiné de Bruxelles

Il y aurait tant à dire sur le Marat assassiné qu’a peint David ! Ce tableau, le plus beau que nous ait légué la Révolution, ne peut véritablement être admiré qu’à Bruxelles. Les photographies, en effet, ne lui rendent pas justice, et les copies de son atelier, celle du Louvre y compris, échouent à faire naître l’émotion puissante que provoque l’œuvre de David. Cette émotion est d’autant plus forte qu’au Musée royal des Beaux-Arts de Belgique où il est exposé (un musée royal pour le portrait d’un régicide par un régicide  !), le tableau de David est accroché à part sur un mur dont la teinte vert d’eau paraît choisie pour s’harmoniser avec lui. Le visiteur peut ainsi s’isoler dans un dialogue avec l’œuvre et, grâce à la beauté du dessin de David, à la force de sa composition et aux choix des détails – la lettre de Corday et le billet de Marat, les planches en sapin du billot, le drap raccommodé et, tout en bas, le couteau posé au sol dont l’ivoire taché de sang contraste avec la plu

Trois nouvelles lettres de Saint-Just au libraire Beuvin

La revue La Révolution française a publié dans son dernier numéro un passionnant article de Mathias Boussemart intitulé « Trois lettres inédites de Saint-Just sur l’ Esprit de la Révolution (1791) » . Doctorant en histoire du droit, Mathias Boussemart a entrepris d’étudier la collection Portiez de l’Oise, du nom du Conventionnel ayant réuni ce vaste fonds révolutionnaire acquis en 1832 par la bibliothèque de l’Assemblée nationale. Beaucoup moins connus que les affiches de cette collection [1] , les manuscrits réunis par Portiez de l’Oise furent versés en 1920 aux Archives nationales sans y faire l’objet d’un inventaire. C’est parmi ces manuscrits, dans une chemise portant les mots « Pièces diverses », que Mathias Boussemart a découvert trois lettres adressées par Saint-Just au libraire Beuvin qui avaient jusqu’ici échappé aux chercheurs [2] . Si ces lettres sont si intéressantes, c’est d’abord parce que la correspondance privée de Saint-Just a presque entièrement disparu : elle n